Le syndrome rotulien ou fémoro-patellaire, 6 conseils !

Le syndrôme fémoro-patellaire c’est quoi ?

Le syndrome fémoro-patellaire (SFP) ou rotulien est une cause courante de douleur à l'avant du genou, surtout chez les athlètes. Ce syndrome peut survenir avec ou sans lésion visible de l'articulation fémoro-patellaire. Chez les personnes plus âgées, la douleur à l'avant du genou est souvent due à l'arthrose de cette articulation.

“Femoro” fait référence au fémur et “patellaire” à la patella, plus connue sous le nom de rotule.

Le SFP est généralement lié à des activités qui sollicitent beaucoup les quadriceps, comme les sauts, le cyclisme ou la course à pied. Il est souvent diagnostiqué après avoir exclu d'autres problèmes comme une rupture du ligament croisé antérieur, une lésion du ménisque ou une tendinite patellaire. Si aucune autre cause n'est trouvée et que la douleur est uniquement à l'avant du genou, on parle alors de SFP. Environ 11 à 17 % des personnes qui consultent un médecin pour des douleurs au genou souffrent de SFP.

Il semble que le SFP soit souvent causé par une augmentation trop rapide de l'entraînement. Les athlètes qui essaient de progresser trop vite ou de s'entraîner trop intensivement sont plus susceptibles de développer ce syndrome. Par exemple, lors de l'entrée dans l'armée ou lors d’une nouvelle activité physique, une augmentation importante des cas de SFP a été observée, probablement à cause d'un entraînement trop intense.

Il semble que les filles soient deux fois plus susceptibles que les garçons de développer ce syndrome.

Quel rôle de l’ostéopathie face au syndrome fémoro-patellaire ?

6 conseils pour lutter contre le syndrôme fémoro-patellaire !

Les exercices de renforcements

Le renforcement musculaire est très recommandé pour traiter le syndrome fémoro-patellaire (SFP) à court, moyen et long terme. Selon le International Patellofemoral Pain Research Retreat de 2017, si vous ne deviez choisir qu'une seule méthode pour traiter le SFP, ce serait le renforcement musculaire.

Quelque soit le type d’exercice utilisé, ils sont toujours bénéfiques, non seulement sur la douleur ressenti par le sportif, mais également sur ses performance !

L'objectif des exercices est d'imiter le plus possible les mouvements du sport pratiqué par la personne.

Pour les exercices ciblant la hanche, il est important de corriger un genu valgum (une déviation du genou vers l'intérieur).Il faudra donc appuyer sur le travail des rotateurs externe de la hanche, des abducteurs de la hanche. Par exemple le moyen fessier sera un muscle interessant à cibler puisqu’il combine l’action de rotation externe et abduction de hanche.

Concernant les exercices ciblant le genou, l'accent doit être mis sur le renforcement du quadriceps. Le muscle devra être sollicité dans tous les types de contraction, isométrique, excentrique et concentrique.

Les exercices peuvent aussi inclure de la pliométrie, ce qui impose des contraintes importantes sur le quadriceps et le tendon patellaire. Lors des sauts, le poids imposé au tendon peut atteindre jusqu'à 90 fois le poids du corps.

Demandez à votre ostéopathe de vous conseiller quelques exercices ou de vous donner l’adresse d’un bon kiné !

Les attelles ou le taping de la patella (rotule)

Bien que le tape et les attelles rotuliennes semblent potentiellement utiles pour gérer cette douleur lorsqu'ils sont combinés avec d'autres thérapies, leur efficacité lorsqu'ils sont utilisés seuls n’est pas encore clairement établie.

Les techniques d'application du tape varient largement entre les professionnels, ce qui peut influencer les résultats obtenus. Quoiqu’il en soit les études montrent en général que l’effet du tape est surtout le résultat d’un effet placebo.

En raison de ces incertitudes, il est essentiel de personnaliser les traitements en fonction des besoins spécifiques de chaque patient. Il est généralement recommandé d'adapter l'application du tape selon les attentes et les convictions du patient.

D'autres approches complémentaires, telles que les mobilisations articulaires (de la rotule, du genou ou de la région lombaire) et les traitements électrophysiques comme le TENS, n’ont pas démontré une efficacité significative dans le soulagement de la douleur fémoro-patellaire.

Discutez avec votre ostéopathe de la pose éventuelle de tape.

Les semelles orthopédiques

Les semelles sont une proposition thérapeutique fréquente pour la douleur fémoro-patellaire. Cependant, il faut noter que la réduction de la douleur due aux semelles peut ne pas avoir de signification clinique et peut varier d'un individu à l'autre.

Certaines études ont identifié des caractéristiques cliniques qui pourraient aider à prédire l'efficacité des semelles, notamment :

• Une bonne mobilité de la partie centrale du pied

• Une mauvaise flexion dorsale de la cheville

• Une amélioration immédiate de la douleur fémoro-patellaire lors d'un one leg squat avec les semelles

Pour les personnes présentant ces caractéristiques, l'utilisation des semelles pourrait être particulièrement bénéfique.

Demandez à votre ostéopathe de vous orienter vers un podologue.

Être informé !

S’informer sur son syndrome rotulien comme vous le faite actuellement en lisant cette article semble aider à la guérison.
Les patients qui reçoivent des informations claires sur la meilleure manière de faire des exercices, quelle charges choisir, etc. semblent mieux récupérer dans les 3 mois comparativement à des patients mal informés.

Il ne faut donc jamais hésiter à poser des questions à son ostéopathe ou son kinésithérapeute.

Combiner les traitements

Bien qu’il semble que certains traitement soit plus efficaces que d’autres (par exemple les exercices), rien ne vaut de combiner les choses entre elles. Autrement dit autant mettre tous ses œufs dans le même panier !
Cependant il ne faut pas tout faire à tout le monde de la même manière, les traitements tous être adaptés a chaque patient. C’est pour cela qu’il est important de consulter un ostéopathe qui pourra bien évaluer votre syndrome femoro-patellaire.

Traitement médicamenteux

Il semble que soulager sa douleur rapidement soit une bonne solution dans un premier temps. Prendre des médicaments à long terme n’est en revanche pas une solution efficace pour le SFP.

En conclusion

Pour résumer les 6 conseils de votre ostéopathe sur le syndrome femoro-patellaire:

• L’exercice est le traitement de choix ! Que ce soit pour améliorer rapidement ou sur le plus long terme, les exercices sont essentiels et permettent également d’améliorer les performances.

• Les attelles ou le taping ne semblent pas être d’une grande efficacité mais ne sont pas à eliminer non plus.

• Les semelles peuvent être intéressante chez certains patients présentant des caractéristiques spécifiques.

• Etre informé sur sa pathologie est important et semble améliorer les choses.

• Ne pas mettre tous les œufs dans le même panier et choisir plusieurs traitement en parallèle

• Les médicaments c’est sympa mais que dans les premiers temps.

N’oubliez pas de consulter votre ostéopathe pour vous accompagner dans votre traitement !

JONATHAN BENSAMOUN OSTEOPATHE D.O à Savigny-le-temple